Le sénat argentin a fait treize tours d’horloge pour valider l’accord avec les fonds « vautours » et donner la possibilité d’accéder à une grande émission de dette. Prenant tout le monde de cours, la loi animée par le nouveau gouvernement a été entérinée par le sénat. 54 voix ont voté contre 16. Une première victoire pour Mauricio Macri.
Rappelons que ce retour de l’argentine dans le marché de la dette faisait partie de l’une ses promesses de campagne. Il a réussi à faire voter sa première loi rapidement. « Cet accord n’est pas accompli, mais il était indispensable. Il n’était plus question d’attendre, car l’Argentine devait sortir de la dette », juge l’économiste José Luis Espert.
L’Argentine n’est plus présente sur les marchés financiers depuis qu’elle avait failli en 2001. Pendant que 93% des créanciers ont supprimé une partie de la dette, nombreux d’entre eux ont triché.
Activer les réformes
La publication de cette loi doit être faite de façon immédiate, car l’Argentine doit rembourser ses créanciers avant le 14 avril. Pour les rembourser, le pays envisage lancer une grande émission de dette de 12,5 milliards de dollars. Il s’agira donc de la plus vaste opération entreprise par un pays émergent. Mais la conviction est plutôt positive « malgré que ce soit une grande somme, cela est un investissement captivant à moyen terme, qui permettra à plusieurs provinces, entreprises de retrouver les marchés », explique Claudia Calich, chez M & G.