Ce jeudi, près de 30 000 ou 40 000 logements seront débarrassés de leurs occupants dès minuit. Il faut dire que ce chiffre a connu une hausse au fil des années.
C’est la fin de la trêve hivernale ce jeudi soir à minuit, après avoir interrompu les expulsions, 30.000 à 40.000 occupants risquent d’être délogés, suite à des loyers non payés souvent. C’est un combat infatigable, pour les associations, qui demandent plus de ressources. «Toutes les années nous nous contentons de dire que la trêve hivernale débute ou prend fin, mais nous sommes dans l’incapacité à faire en sorte de protéger les plus démunis», regrette Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. Actuellement, les procédures visant à expulser les occupants ont connu une hausse ces dernières années dans une situation de crise économique et la hausse du chômage.
Ce militant indique que « dans ce pays, rien n’est fait pour lancer une politique de prévention » afin de venir en aide aux familles à payer afin qu’elles payent leurs loyers, trouver un autre moyen pour les loger ou encore leur donner droit au logement opposable »… détaille M. Robert.
Mais ce dernier reconnaît également que l’arrêt des expulsions ne doit pas léser les propriétaires qui pourront être aménagés avec la fin de la trêve hivernale qui permettra d’arrêter les procédures qui durent des mois.